Le Tréport en Cartes Postales Anciennes
Ce site vous propose de voyager dans le temps. Il vous fera découvrir la ville du Tréport au temps des premières cartes postales jusqu'aux dernières. Vous verrez à quoi ressemblait le premier funiculaire dont nous venons de fêter le centenaire. Vous pourrez découvrir les scènes de la plage du Tréport avec ces baigneurs d'antan, ainsi que le premier casino. Vous pourrez errer dans les jardins du Trianon, hôtel de luxe qui dominait toute la basse ville du Tréport et redécouvrir la vie des hôpitaux de fortune pendant la première guerre mondiale. Bon voyage !
Quel âge avaieint-ils donc ces jeunes marins ? Je me souviens de deux choses : très jeunes, les "gamins-verriers" travaillaient dans les verreries de la vallée de la Bresle. Chaque verrerie avait sa "bâtarderie" ou les "orphelins" étaient cloîtrés 7 jours sur 7. Mais ce n'était pas seulement des orphelins. Ma mère se souvenait très bien que M. Henri Desjonquères partait recruter dans les familles bretonnes de très jeunes enfants. Ils étaient mal nourris, mal vêtus, et effectuaient de longues journées de travail, du lundi au samedi. Le dimanche, ils sortaient en rang et étaient conduits d'office ... à l'office. Gare à celui qui se dérobait : la pièce de quelques sous n'étaient remises aux présents qu'à la fin de la messe. Ils revenaient en rang à la bâtarderie. Là, ils devaient bien souvent "entretenir" le local tout le dimanche. Ils n'avaient que de très faibles ressources. Le "maître-verrier" faisait parvenir une somme aux parents restés en Bretagne. En principe, un pécule était constitué pour leur être remis le jour de leurs 21 ans (il recouvrait leur liberté à leur majorité). Trop souvent, le pécule avait été absorbé par le patron sous de multiples pétextes : des peccadilles ... "Nous les voyions passer chaque dimanche, disait ma ma mère, ils étaient très malheureux". Un excellent ouvrage (Envers d'enfance) a été publié / Parmi les rédacteurs : les historines locaux que sont (ou qu'ont été, car le second est hélas, décédé) : Odtette Cléré, Bruno Garraud et Raymond Devaux. On pouvait encore trouver cette plaquette à l'office de tourisme, ou près de "Traditions verrières" à Eu, ou au musée de la verrerie à Blangy. Je crois que c'est très difficile désormais : il est possible que l'ouvrage soit épuisé.
Un second point : j'ai souvenir que, dans les années 47 - 50, les "grands élèves" (classe de M. Leroy - préparation au Certificat d'études -) pouvaient s'absenter plusieurs jours -voire 2 ou 3 semaines - pour participer à la pêche aux harengs, avec leur père s'il était pêcheur (harengueux). C'était une dérogation à l'obligation scolaire. Bien entendu, cette affirmation reste à vérifier. Et j'aimerais savoir quand cette disposition a pris fin.
Bernard Charon - Jumièges